25 Oct L’hypnose médicale efficace dans le traitement de la douleur ou en soins palliatifs
Depuis de nombreuses années, on parle beaucoup dans les médias de l’hypnose thérapeutique, qui permet d’apporter des solutions à de nombreux troubles, en sollicitant la participation active du patient. Elle permet notamment de traiter les phobies (terreurs nocturnes, avion, ascenseur…) ou les insomnies. Elle est également efficace pour les personnes qui souhaitent se débarrasser d’une addiction (arrêt du tabac, alcool, cannabis…), de troubles psychosomatiques ou d’un trouble du comportement alimentaire (grignotages compulsifs), et ce dès les premières séances.
En parallèle, l’hypnose médicale connaît un renouveau d’intérêt, elle aussi. Elle est de plus en plus utilisée comme méthode d’anesthésie en petite chirurgie ou en dentisterie, pour soulager les douleurs chroniques (migraine, lombalgie) ou des tout-petits, la prise en charge des soins aux grands brûlés, ou en soins palliatifs. Certaines femmes choisissent même d’accoucher sous hypnose, en étant assistées de sages-femmes spécialisées formées.
A l’hôpital, les prescriptions de l’hypnose médicale s’étendent aux situations d’urgences, ainsi qu’à l’annonce d’un diagnostic, à un examen ou à un geste douloureux que les patients redoutent. Dans ce contexte particulier, ces derniers deviennent hyper-réceptifs aux messages qu’ils reçoivent et tous les éléments de peur, douleur, stress,… pourront être transformés en transe positive par le praticien, qui mettra en place une hypno-analgésie, seule ou en complément des antalgiques habituelles.
Avec l’hypnose au bloc opératoire, le lien entre l’équipe soignante et le patient est amélioré et ce dernier a même la possibilité de devenir acteur durant l’intervention. Ceci entraine une diminution des facteurs d’anxiété généralisée, ainsi que la réduction fréquente des doses de sédatif et d’antalgique.
Dans toutes ces situations, on peut dire que l’hypnose est médicale, au sens traditionnel du terme, car elle est une manière privilégiée de développer certains aspects de cette pratique : la présence du médecin, son attention au patient, l’échange entre patient et médecin. Ces traits constituent le premier remède et rendent possible l’efficacité des autres remèdes. L’hypnothérapie pratiquée par un médecin conventionné est même remboursée par la sécurité sociale.
En conclusion, si l‘hypnose médicale ne guérit pas, elle permet de soulager certaines souffrances physiques, de façon très efficace. Il faut savoir qu’elle ne fonctionne pas avec les pathologies psychiatriques profondes, les maladies neurologiques comme l’épilepsie ou les maladies chroniques graves.