21 Oct Comment guérir une blessure d’abandon ?
Je m’appelle Laurence DELINOT, je suis praticienne certifiée en hypnose ericksonienne et hypnose humaniste depuis 2010. J’ai également été formée à l’EMDR en complémentarité de ma pratique pour accompagner au mieux les personnes sur leur chemin de guérison émotionnelle.
Dans cet article, je parlerai de la blessure d’abandon et comment en guérir. Si vous vous reconnaissez dans cette description, que vous souffrez de dépendance affective dans vos relations, alors il est peut-être temps de prendre rendez-vous. Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur les blessures émotionnelles, n’hésitez pas à lire mon article sur la blessure de rejet.
Le lien d’attachement insécure a l’origine de la blessure d’abandon
La blessure d’abandon se développe au début de notre vie que ce soit par un évènement traumatique comme un abandon sous X à la naissance, ou la perte d’un parent, ou la dépression ou tout autre maladie qui empêche la figure d’attachement de s’occuper de l’enfant dans ses besoins vitaux.
La blessure est ravivée de différentes manières dans la façon dont la personne perçoit l’absence de l’autre sans lien objectif avec la réalité. Par exemple, la naissance d’un petit frère ou petite sœur peut être vécu comme un abandon, le premier jour de crèche aussi et plus tard une rupture amoureuse ou amicale.
Nous reconnaissons que dans le lien d’attachement anxieux, la personne qui prend soin du nourrisson ne répond pas de façon cohérente aux besoins de l’enfant pour qu’il se sente rassuré. Du vécu de l’enfant, la souffrance de l’absence n’est pas conscientisée, le manque est progressivement inscrit dans une solitude ou l’autre n’est pas là. L’enfant ne se dit pas qu’il est abandonné, il vit la perte par le vide. Le vide est anxiogène. Dans le cas d’un décès ou d’une maladie du parent, l’enfant le vit de la même façon. C’était là et ce n’est plus là. La séparation est douloureuse car elle fait revivre cette perte dans la chair.
Syndrome de l’abandon : les causes du sentiment abandonnique
Le syndrome de l’abandon est définit par la peur constante d’être abandonné ou rejeté. Que ce soit dans les relations amicales, amoureuses ou familiales.
Dans le comportement, c’est une disponibilité à l’autre presque absolue qui en fait oublier ses propres besoins. La personne abandonnique n’arrive pas à dire non, à poser ses limites. C’est une peur constante du conflit et la protection qui se met naturellement en place très tôt pour ne pas vivre l’abandon est le déni. La peur de déplaire est plus importante que se respecter et s’écouter.
La personne qui souffre de cette blessure est prisonnière du jugement d’autrui par projection de son propre jugement sur elle-même. « Je ne suis pas assez » revient régulièrement parmi les croyances limitantes.
Comment reconnaître les symptômes de l’abandon ?
L’anxiété est un des principaux symptômes de la personne abandonnique. C’est un état permanent d’angoisses liées à la peur d’être quitté.e, et se retrouver seul.e. La peur d’être trompé.e, dans la relation amoureuse sans qu’il y ait de signes apparents, mène à :
- être tout le temps dans le contrôle et sabote la relation quand il y en a une
- empêcher de s’engager ou se projeter quand il n’y en a pas
La personne abandonnique quittera rarement, elle sera quittée ce qui justifiera ses peurs. Même quand la relation est insatisfaisante, elle préfère être mal accompagnée que seule. Ce n’est pas un choix conscient mais la reviviscence des blessures du passé, quand nous étions petits et dépendants.
Quel est le masque de la blessure de l’abandon ?
Le masque de la blessure d’abandon est le « dépendant ». Pour ne pas vivre dans la souffrance de la solitude, la personne s’accroche à tout ce qui peut la rassurer. Des objets de substitution comme le doudou quand on était enfant nous permettait de vivre l’absence de la mère. Plus tard, la cigarette peut devenir, par exemple, cet objet qui ne nous quitte jamais. Pour autant tous les fumeurs et fumeuses ne sont pas des personnes abandonniques. Cela dépend du rapport que l’on a à l’objet. Il faut que ce soit un besoin viscéral plus qu’une habitude, un geste mécanique. L’alcoolisme a aussi une relation intime avec la blessure d’abandon.
Bien sûr, dans la relation humaine, l’autre peut devenir cet objet de substitution sur lequel la personne projette ses désirs et ses peurs sous forme de sentiments. C’est la dépendance affective.
Comment guérir et se débarrasser d’une blessure d’abandon ?
Il est difficile de guérir seul d’une blessure d’abandon comme des autres blessures émotionnelles d’ailleurs. Il doit y avoir une reconnaissance de comportements problématiques, de schémas répétitifs qui impliquent une remise en question. Bien souvent c’est ce qui pousse chacun.ne, à venir consulter. Une impossibilité à se sortir de relations toxiques qui font toujours souffrir.
La plupart du temps la personne qui souffre de dépendance affective se vit comme victime. Elle est passive. Le chemin vers l’indépendance est de reprendre le contrôle de sa vie. Être acteur, actrice de sa vie. Une thérapie efficace permet dans un espace sécurisant, le cadre thérapeutique, de donner les clés pour reprendre confiance en soi. Retrouver l’estime de soi est l’objectif premier de la thérapie. Ne plus se juger pour ne plus dépendre du regard de l’autre. S’aimer avant d’aimer l’autre finalement.
Guérir l’abandonnisme grâce à l’hypnose
L’hypnose est un outil intéressant et puissant pour transformer ses peurs et ses croyances. L’hypnose humaniste plus particulièrement avec la connexion à l’enfant intérieur est une pratique très efficace pour guérir l’enfant intérieur blessé. Cet enfant est le tout petit en nous, la part vulnérable qui vit toujours en l’adulte.
Quand cet enfant est bien, il est notre part créative, curieuse qui s’émerveille de tout. Il nous pousse à prendre des risques, à oser le changement en ayant confiance.
Quand l’enfant est blessé, il nous envahit avec ses peurs, ses frustrations, alors nous nous retrouvons bloqués sur notre chemin dans des schémas répétitifs.
Les blessures transgénérationnelles sont aussi portées par l’enfant. Une mère qui vit l’angoisse de la séparation transmettra son angoisse a son enfant si elle n’a pas fait le travail de guérison avant. L’hypnose permet à l’adulte de rendre aux générations précédentes ce qui leur appartient et aider ainsi la personne à se libérer des fausses croyances héritées.
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