06 Août Blessure de rejet : comment atteindre la guérison ?
Je m’appelle Laurence DELINOT et, depuis 15 ans, je reçois dans mon cabinet des personnes qui me confient leurs états d’âme, leur histoire et leurs blessures émotionnelles. Leur objectif est de se libérer, de guérir et d’être actrices/acteurs de leur vie. Les blessures émotionnelles sont celles de l’enfant que nous portons toujours en nous à l’âge adulte. Je propose également des séances d’hypnose en ligne.
Nous décrypterons la blessure du rejet à travers ses symptômes et le masque qui y est associé. Il est possible de guérir de cette blessure grâce à un accompagnement suivi pour guérir l’enfant intérieur en utilisant l’hypnose humaniste.
Qu’est-ce que la blessure du rejet et quels sont les symptômes?
La blessure du rejet s’installe de la conception à 1 an. Quand la grossesse est non désirée, ou encore si les parents, voir un seul parent désire un enfant du sexe opposé.
L’enfant qui a cette blessure n’en a pas conscience mais la vit quotidiennement dans un environnement ou tout signifie l’exclusion. Son droit d’exister est remis en question. Dans sa famille avec ses parents, l’absence de communication, le manque d’affection ou d’intérêt pour lui active sa blessure.
Quand nous avons cette blessure nous attirons malgré nous inconsciemment des situations qui valident le rejet. L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, ou la préférence d’un parent pour l’ainé que ce soit réel ou projeté. Des parents négligents ou absents et parfois simplement qui ont de la difficulté à exprimer leurs sentiments ou leur affection par des câlins ou des mots d’amour.
L’enfant se met à s’exclure lui-même. A la maison il peut s’isoler, à l’école il pourra se mettre à l’écart. On pourrait voir un caractère contemplatif et rêveur. Le comportement se caractérise par l’évitement social quand il s’agit surtout d’intégrer le groupe. La question de la place est centrale. Il y a une tendance à marcher seul. Il est intéressant de faire le lien entre cette blessure et le type d’attachement évitant.
Quelles sont les conséquences de la blessure du rejet ?
Une des conséquences de cette blessure est une solitude profonde et existentielle. Un vide de sens, ne pas se sentir en adéquation avec le monde, se sentir à coté, en décalage. L’anxiété généralisée est une autre conséquence. La peur constante d’être jugé et rejeté empêche l’enfant de développer une bonne estime de soi.
Comment savoir si on a la blessure du rejet ?
En résumé, plusieurs signes aident à repérer cette blessure.
1- L’évitement
Pour ne pas souffrir la personne va éviter de s’attacher, de s’investir dans les relations amoureuses ou amicales. Le trouble de l’attachement est le mécanisme de défense qui se met en place en instaurant d’emblée une distance qui va dans le même temps tuer dans l’œuf la possibilité de construire, de se projeter. Mais surtout de nourrir les besoins affectifs.
2- Une faible estime de soi
La personne se remet en question avant de remettre en question les autres dans un contexte donné. Si elle est exclue ou invisible c’est qu’elle n’est pas intéressante, qu’elle ne mérite pas qu’on lui accorde de l’attention.
3- La culpabilité
Pour trouver une raison au rejet, la personne peut aussi penser qu’elle a fait quelque chose de mal, qu’elle a dit quelque chose qu’il ne fallait pas dire. Elle rumine et ressasse les situations en les rejouant dans sa tête. Ça augmente l’anxiété et épuise mentalement.
4- Un sentiment de profonde solitude
« Je suis seul, je ne manque à personne », « Je suis transparent.te » : c’est ce que peut se dire la personne en souffrance. Elle s’enferme dans sa tour d’ivoire.
Le masque de la blessure de rejet
A chaque blessure émotionnelle un masque, c’est à dire un type de comportements, de réactions qui dans l’ensemble finissent par définir une personnalité. Le masque est un mécanisme de défense. Une manière dont l’inconscient protège les parties blessées.
Le masque du rejet est le/la personnalité du/de la fuyant.te. Dans les interactions avec les autres la personne peut se sentir invisible et se met en retrait. Pour ne pas ressentir ce rejet, elle peut trouver plusieurs moyens de compenser. La dissociation en se coupant de ses émotions ou de ses sentiments, la prise de stupéfiants, d’alcool, la fuite, les départs précipités, les changements de décision soudains.
Le déni l’aide à vivre comme pour toutes les blessures. La personne se coupe aussi facilement du monde extérieur pour se réfugier dans sa bulle imaginaire.
Qu’est-ce qui provoque le rejet ?
Certaines situations ou la personne doit s’impliquer émotionnellement. Les relations amoureuses mais aussi amicales voir professionnelles. A chaque fois qu’il y a un lien avec l’autre qui pourrait juger et rejeter. La personne se remet toujours en cause, culpabilise, le doute est présent en permanence tant qu’il n’y a pas de reconnaissance exprimée et même quand cette reconnaissance arrive, ça n’est pas suffisant ou pas vrai car le rejet va avec le sentiment d’illégitimité.
Pourquoi le sentiment de rejet fait si mal ?
On peut facilement comprendre que dans un doute permanent d’être légitime à exister, cette blessure est très douloureuse. Si le masque du fuyant a une fonction protectrice, il ne guérit pas la blessure. La difficulté à établir des relations saines, authentiques et durables est une souffrance quand paradoxalement ce dont a le plus besoin la personne qui souffre de cette blessure est la reconnaissance permanente qu’elle est valable et digne d’être aimée. Cette blessure est peut-être la plus paradoxale des 5.
Le développement d’un état anxieux est souvent associé à cette blessure, car la personne est sur le qui-vive, dans une vigilance quasi permanente pour ne pas déplaire et prendre le risque d’être rejeté. Cela demande une adaptation qui finit par épuiser et amener à un retrait, un isolement pour se retrouver. Une solitude profonde est souvent ressentie car les croyances liées à cette blessure empêchent de nouer des relations durables.
Comment réagir en cas de rejet affectif ?
La première réaction est de répondre au rejet par le rejet en fuyant. Reconnaitre l’émotion qui surgit est un bon réflexe. Souvent, c’est la colère qui s’exprime sous forme de froideur, de piques ou encore c’est la tristesse vécue dans le repli sur soi. Pour la personne qui subit le rejet de celui/celle qui est blessé.e, identifier cette blessure est essentiel.
Comment reconstruire son estime de soi grâce à l’hypnose ?
La blessure du rejet comme nous l’avons vu plus haut est une blessure narcissique, profonde. Elle remet en question notre valeur existentielle. Vivre avec cette blessure signifie tout voir à travers le prisme du rejet. C’est se considérer comme nul, sans intérêt. La seule possibilité de reconstruire son estime de soi est de s’engager dans un processus thérapeutique pour identifier la source des comportements dans un premier temps, faire le lien avec les évènements du passé permet de mettre du sens, là où il y a confusion et souffrance.
L’hypnose permet de reprendre contact directement avec les parties blessées qui se sont vécues dans le rejet. Le déni, la dissociation et l’amnésie sont des protections efficaces pendant un certain temps pour éviter la souffrance mais celle-ci reviendra tôt ou tard sous la forme de schémas relationnels répétitifs qui font inévitablement souffrir.
Dans l’état de conscience modifié, induit en hypnose, il est possible de revivre certains souvenirs avec les émotions qui y sont associées pour s’en libérer. Au fil des séances le consultant prend pleine conscience de ses blessures pour les dissocier de la réalité. Dans le cas où il y a un comportement inadapté, il pourra poser les mots pour exprimer son désaccord sans prendre la fuite. Les pensées parasites seront moins présentes puisque ce processus thérapeutique permet de déjouer également les pensées de jugement qui contrôlaient la personne.
Guérir la blessure de rejet n’est pas s’en débarrasser totalement comme retourner à une amnésie mais c’est ne plus en souffrir en accueillant ses émotions, en sécurisant le petit en nous. L’adulte peut alors exister pleinement.
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